La construction de la piscine marine a été réalisée au cours du premier mandat de maire de Monsieur Léon SOUCARET, homme riche et très entreprenant qui prit les rênes de la ville du Touquet Paris-Plage en 1925. 

Le chantier commença en 1929 sur les plans de l’architecte André Bérard, la piscine marine fût inaugurée le 28 Mai 1931. Dés son inauguration, elle sera qualifiée de «  plus  belle piscine d’Europe ».

Avec ses 66,66 m de longueur et ses 25 m de largeur, avec une profondeur de 0,60m dans le petit bain, et de 5 m dans la fosse en regard des plongeoirs, elle avait une contenance de 2744 m3 d’eau de mer captée sur la plage au niveau des marées basses par une conduite forcée, filtrée, stérilisée et réchauffée par une batterie de chaudières «  Niederbronn » à 8 foyers. Elle comportait 4 plongeoirs, un tremplin de 1m, un tremplin de 3 m, et dans le grand plongeoir qui reliait les 2 cheminées de la chaufferie, 2 emplacements de saut, un à 5 m et l’autre à 10 m, et sur la gauche du grand plongeoir un bar .

Face au plongeoir, côté petit bain, tel un théâtre romain, plusieurs rangées de gradins pouvaient accueillir jusqu’à 2000 personnes lors des différentes manifestations et fêtes organisées pendant la saison. Derrière les gradins, dans l’espace compris jusqu’au front de la digue Ridoux, l’architecte avait logé 500 cabines, 16 salles de bains et de massages ainsi que les salles de la chaufferie et la maison du gardien.

Pendant la deuxième guerre mondiale, en 1944, l’occupant allemand détruisit le plongeoir comme il le fit avant pour l’hôtel Atlantic et les 2 phares, le sable envahit le bassin.

Dès 1947, sous la mandature du Docteur Pouget, l’architecte Louis Quételard bien connu au Touquet Paris-Plage, fit reconstruire le nouveau plongeoir « bleu ciel » et remettre en état le bassin. La Piscine ré-ouvrit ses portes pour la saison de 1950. Le bassin était alors divisé par une corde avec flotteurs entre le grand et le petit bain dans lequel 4 fontaines déversaient l’eau de mer chaude.

En 1980, la « plus belle piscine d’Europe » fût détruite comme le fût l’hôtel Royal Picardy en 1968 et remplacée par un hideux édifice appelé « Aqualud » inauguré en 1985, certainement plus rentable pour les affairistes de l’époque. Le seul vestige restant est le plongeoir « bleu ciel » de l’architecte Louis Quételard.

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